84 Charing Cross Road

Disponible uniquement pour la Belgique, le Luxembourg et la Suisse, jauge limitée en fonction de la salle.

5 octobre 1949, New-York City.
Helene Hanff, une écrivain et passionnée, qui tente de vivre de sa plume, se prive de tout sauf de livres.
Elle tombe sur une annonce d’une librairie londonienne qui peut lui envoyer des ouvrages d’occasion.
Intéressée, elle adresse alors la première de ses lettres au 84 Charing Cross Road. Un certain F.P.D., pour Marks and co, va lui répondre.
Une correspondance de plus de vingt ans s’ensuivra.
Celle-ci racontera l’histoire vraie, émouvante et singulière de deux êtres que rapproche la passion des lettres.

Créé à Bruxelles au Théâtre du Méridien le 12-01-2010
21 représentations


Genre : Echange épistolaire, Théâtre
Auteur : Helene Hanff
Distribution : Laetitia Reva, Philippe Bombled
Production : Théâtre du Méridien et Padam Productions
Co-Production :
Mise en scène : Bernard Yerlès
Scénographie : Bernard Yerlès, Benoît Cogels
Lumières : Alain Collet
Photographe : L. Dechamps
Conception décor sonore : David Callas
Adaptation théâtrale : S. Hazanavicius
Durée : 90


Saisons

2010-2011


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Lu dans la presse

Un petit bijou que cette pièce de l’américaine Hélène Hanff adaptée en français par Serge Hazanavicius
(…) Bernard Yerlès signe une mise en scène conçue toute en finesse, d’une grande intimité. Il utilise ce lieu magique du Théâtre du Méridien avec doigté, subtilité… Il a insufflé avec compétence à ses deux comédiens ce côté naturel, vivant dans l’interprétation des deux personnages de cette histoire vécue et délectable…
Je confirme : ce spectacle est un petit bijou littéraire, poétique, théâtral que l’on contemple et que l’on écoute avec délice. (…)
Cinemaniacs – Roger Simons | le 19/01/2010

Sur le fil épistolaire par-dessus l’Atlantique
(…) Edité en 1970, cet échange épistolaire authentique (interrompu par la mort du libraire), réuni par Hélène Hanff, a été traduit, reconstruit au cinéma et retaillé en pièce de théâtre par Serge Hazanavicius. Au Méridien, la mise en scène de Bernard Yerlès (avec Benoit Cogels, coscénographe, David Callas pour l’univers musical et la lumière d’Alain Collet) et l’interprétation de Laetitia Reva et de Philippe Blombed (plus anglais que nature) visent juste, sobrement, rythmées subtilement au fil de regards dérobés par-dessus le demi-mur, de moments d’écriture, de lecture alternés et simultanés, de rêves, avec quelques accessoires dont un bateau (Hélène n’aura jamais les moyens de voyager) et ces machines à écrire au chariot rageur. Ne restera dans l’obscurité finale que son émouvant cliquetis métallique.
Le Soir – Michèle Friche | le 23 janvier 2010

Une histoire vraie, une histoire émouvante mise en scène par Bernard Yerlès
(…) Ce livre culte ne le laissera pas indifférent. Bernard Yerlès propose une mise en scène de cette belle histoire émouvante et singulière avec Laetitia Reva et Philippe Bombled. Un moment full émotions au théâtre du Méridien jusqu’au 6 février 2010.
RTBF – Nathalie De Wulf |

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C’est en 2001, à Paris, que je découvre ce texte dans une adaptation théâtrale de Serge Hazanavicius, au théâtre de l’Atelier, avec Léa Drucker dans le rôle d’Helene Hanff.
L’émotion est immédiate, et se confirme à la lecture du livre, au point de vouloir tout de suite le faire découvrir au public belge.
Pourquoi cette oeuvre «simple» (une compilations de quelques lettres), devenue livre culte à sa parution, semble toucher au coeur, autant à sa lecture qu’au théâtre, un large public?
Cette correspondance, qui retrace la véritable histoire de leurs auteurs (c’est ce qui en fait sans doute son originalité), Helene Hanff et Franck Doël, l’une à New-York dans son petit appartement, l’un à Londres dans sa librairie, nous révèle comment une histoire, une relation entre deux êtres qu’un océan sépare peut naître de rien, s’épanouir sur tout et disparaître en un claquement de doigt, aussi fragile que la vie qui va avec.

Elle nous parle de l’Amérique et l’Europe d’après guerre (49-69) qui voient l’éclosion de notre nouveau monde.Elle nous parle de littérature, d’écriture, de lettres, avant l’ordinateur et les communications virtuelles, sans nostalgie, mais où le temps et l’imaginaire se vivait différemment.

Elle nous parle du désir de voyage, à travers l’amour des livres ou l’amour de l’autre ou l’amour du monde.Elle nous parle bien sûr de nous, pauvres et riches humains, au moment de la mort et du sens que prend soudain la vie fragile qui la précédée.

Elle fait tout ça de manière directe, sans ambages, avec la drôlerie, la truculence et l’humour «juif-Newyorkais» du personnage d’Helene, mais aussi avec la délicatesse, l’attention et la réserve toute britannique de Franck, deux personnages que tout oppose mais qui se trouvent et s’attirent inéluctablement.

De plus, au théâtre, la matière «épistolaire», avec ce «vide» qu’oblige le temps et le voyage entre deux lettres (ici sur plus de vingt ans), permet à l‘imaginaire de chacun de se développer et d’y identifier ses propres projections. Pour nous, metteur en scène et acteurs, elle nous force à trouver des liens, du jeu, de la dynamique pour que cette alchimie s’opère et que ces mots écrits dans la solitude et le recueillement deviennent dialogues vivants, adressés et partagés.

Bernard Yerlès