Pour en finir avec la question juive

Deux voisins, qui ne se parlaient pas, se croisent dans la cage d’escalier de leur immeuble.L’un est un Juif assimilé, l’autre, catholique, est poussé par sa femme qui est obnubilée par «les Juifs qui sont partout» ; «ça cause que d’eux… c’est qui, c’est quoi à la fin ?», dit-elle. Ce mari poussé par la curiosité de sa femme, aborde son voisin et l’interroge : «Vous êtes juif ?»Durant neuf rencontres, neuf impromptus sur le palier, et sous l’influence de sa femme, il interrogera son voisin sur le judaïsme et désossera, malgré lui, tous les clichés et les amalgames sur «la question juive» ou plus concrètement sur «l’identité juive».

La dernière pièce de Jean-Claude Grumberg ouvre le dialogue entre ces deux hommes et nous questionne sur notre propre identité et notre peur face à la différence et à la solitude.

En partenariat avec le Musée Juif de Belgique et le programme «La haine, je dis NON! » du centre communautaire laïc juif David Susskind.
Avec l’aide du Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX) et le soutien particulier du ministère de l’Education, de la Culture et de l’Enfance.


Genre : Comédie satirique, Théâtre
Auteur : Jean-Claude Grumberg
Distribution : Itsik Elbaz et Frederik Haùgness
Production : Le Théâtre Le Public et Panache Diffusion
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen assisté de Catherine Israël
Un projet de Catherine Israël
Photographe : Bruno Mullenaerts
Durée : 85


Saisons

2015-2016
2016-2017
2017-2018
2018-2019


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Cette confrontation dialectique est une ouverture à un autre champ de possibles et à une transformation. Mais de quelle transformation s’agit-il ici? N’est-ce pas encore et toujours la même chose, avec juste des «costumes différents» ?
Cette course à la recherche de son identité et à l’appartenance, n’est-elle pas vaine ? Et où s’arrêtera-t -elle ? N’est-elle pas plutôt une fuite de sa propre spécificité, de son propre «Soi» ? Et n’est-elle pas finalement avant tout un voyage au cœur de soi-même ?
«Pour en finir avec la question juive» est un titre bien ironique et un clin d’œil cynique à «la solution finale», car comment pourrions-nous en finir ?
Cela fait deux millénaires que «la question juive» existe et Jean-Claude Grumberg ne prétend pas clore le débat mais l’ouvrir davantage par les questionnements qui naîtront, suite à la vision de la pièce ; comment définir un «Juif», ou comment réduire un être humain, n’importe lequel, à une définition en quelques mots ? C’est une mission impossible et c’est dangereux !
Plus que jamais, au vu de la lutte contre le terrorisme, l’islamisme, l’obscurantisme, et l’explosion antisémite, ce texte trouve sa légitimité et sa nécessité d’être monté et diffusé rapidement, avant que nous soyons tous exterminés pour nos différences.
Comme le disait Wolinski : «L’humour est le plus court chemin d’un homme à un autre» : ce texte plein d’humour est monté sur le ton de la comédie. Les gens riront beaucoup, mais riront… jaune.

Jean-Claude Grumberg a l’art de trouver des situations d’une grande banalité où l’on parle en même temps de l’indicible et de l’insupportable et où l’humain peut être à la fois un monstre et un agneau, à la fois fait d’ombres et de lumières, et se révèle dans toute son humanité. Plus que jamais, au vu de la lutte contre le terrorisme, les extrémismes, l’explosion antisémite, et au vu de l’embrasement du conflit israélo-palestinien, ce texte trouve sa légitimité et sa nécessité d’être monté rapidement et diffusé largement.Dans le contexte actuel, nous souhaitons toutefois universaliser le propos de la pièce. Nous pouvons en effet extrapoler cette histoire d’un juif et un non-juif à une histoire entre deux êtres humains différents, semblables mais différents. Le spectacle montre à voir ces deux êtres humains, de culture différente, avec leur failles et leurs forces, qui nous font rire, nous émeuvent, nous questionnent et nous indignent face à l’intolérance et l’ignorance et aux monstres qu’elles engendrent.Deux êtres qui tentent de survivre et de coopérer dans ce monde inhumain, de donner du sens à leur existence et qui en fin de compte, ne sont pas si différents… puisqu’ils sont humains.«La coopération est l’art de vivre dans le désaccord» (Richard Sennett)