Rain Man

D’après le film de MGM
Histoire de Barry Morrow
Scénario de Ronald Bass et Barry Morrow
Produit par arrangement spécial avec MGM ON STAGE, Darcie Denkert et Dean Stolber

Disponible uniquement pour la Belgique, le Luxembourg et la Suisse

A l’occasion du décès de son père, Charlie Babbitt apprend qu’il a un frère… et que ce frère va hériter de l’entièreté des 5 millions de $ que le père a laissés !
Charlie veut récupérer sa part et s’en va donc à la rencontre de cet autre qui l’a spolié.
Homme d’affaire pressé, beau gosse, entreprenant et séducteur, Charlie rencontre Raymond, le frère caché, savant autiste, prisonnier des rituels et des maniaqueries qui régissent son quotidien. Le « Rain Man » oublié de sa toute petite enfance.

De l’égoïste ou de l’autiste on serait bien en peine de savoir lequel des deux est le plus enfermé dans ses comportements. Charlie va arracher le Rain Man à ses habitudes et à son médecin pour un long voyage vers Los Angeles. Voyage durant lequel il va devoir lui aussi perdre ses habitudes et repenser ses certitudes.

Violemment, tendrement, deux hommes que rien ne semblait rapprocher entreprennent le long voyage qui mène à la fraternité : ils vont s’apprivoiser, se reconnaître dans l’autre… pour que la routine et les logiques volent en éclats et que l’avenir prenne un autre visage.

Voici l’histoire peu banale de la relation entre deux hommes fermés au monde et d’où va naître la compréhension et le changement… une histoire de notre époque, une émotion brute, violente, durable.

Créé à Bruxelles au Théâtre le Public le 10-11-2009
38 représentations


Genre : Comédie dramatique, Théâtre
Auteur : Dan Gordon
L’auteur est représenté dans les pays de langue Française par l’agence MCR, Marie-Cécile Renauld, Paris.
Distribution : Jean-Michel Balthazar, Pierre Geranio, Damien Gillard,
Freddy Sicx, Maria Del Rio, Aylin Yay
Production : Théâtre Le Public et Théâtre de Namur
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen, assisté de Laura van Maaren et Mirabelle Santkin
Scénographie : Vincent Lemaire, assisté de Olivia Barisano
Lumières : Nathalie Borlée
Costumes : Véronique Biefnot
Photographe : Bertrand Sottiaux
Adaptation théâtrale : Mirabelle Santkin, Michel Kacenelenbogen
Son : Pascal Charpentier
Durée : 110


Saisons

2010-2011


En savoir plus

Lu dans la presse

« Rain Man » : au cœur de l’émotion
Jean-Michel Balthazar étreint les cœurs dans le célèbre personnage de l’autiste à la prodigieuse mémoire. Généreux. (…)
La Libre Belgique- Philip Tirard | le 13/11/2009

Pour tous ceux qui ont vu le film du même nom, la question est inévitable. Rain Man peut il prendre les traits d’un autre que Dustin Hoffman ? Charlie Babbit, d’un autre que Tom Cruise ? Jean Pierre Balthazar et Damien Gillard prouvent que oui. Evidemment, à de nombreuses reprises, les images des deux acteurs reviennent à l’esprit, d’autant que les comédiens belges ne cachent pas s’en être inspirés.
Mais ils donnent grâce à leur interprétation généreuse une nouvelle vie à Rain Man.
Dans une scénographie figurative, l’histoire de ce frère autiste fait mouche à nouveau !
Télé Moustique | le 25/11/2009

Rain Man, ou l’apprentissage de la différence
Il faut du toupet pour vouloir rivaliser avec un film aussi mythique que Rain Man, interprété par deux énormes acteurs, Tom Cruise et Dustin Hoffman, avec 4 Oscars à l’appui, en 1989.
Michel Kacelenenbogen, ose, comme un théâtre londonien, ce défi, et, à mon sens, il le réussit. Il faut bien sûr laisser de côté certaines images du film et certains rythmes toujours plus séduisants que l’art théâtral, pauvre en moyens de séduction visuelle. Reste alors la séduction essentielle, le duel de deux frères : Charlie Babbitt, caricatural de l’Amérique profonde, où le business et le fric sont les seules valeurs et Raymond Rabbitt, frère autiste, atteint de la maladie d’Asperger.(…)
Michel Balthazar, stupéfiant et attendrissant de vérité en autiste fragile, dans un grand corps maladroit, et Damien Gillard, qui passe, difficilement, du cynisme initial à l’humanisation de son personnage. Michel Kacelenenbogen fait la démonstration de son talent de directeur d’acteurs, dans une pièce où les petits rôles sont un peu écrasés par les deux ténors.Mais l’ensemble frappe le public juste où il faut : à l’acceptation de la différence physique et mentale.
La Première RTBF – Christian Jade | le 26/11/2009

Balthazar est « Rain Man »
(…) Jean-Michel Balthazar ne lui ressemble en rien avec son grand corps lourd, son regard fixe, sa voix rauque qui dit le blanc des mots, ses cris d’écorché quand on le touche. Lui qu’on adore dans les spectacles d’Arsenic, de Mathias Simons, de Nathalie Mauger…, endosse ici, avec un talent immense, sous la direction de Michel Kacenelenbogen, le rôle de l’autiste Raymond, dit « rain man », non pas homme de la pluie (à moins que rain ne signifie ici larmes…), mais déformation de son prénom dans l’oreille et l’imagination d’un tout petit garçon, son frère Charlie.(…)
Pour que ce face à face, greffé de figures secondaires, utilitaires, prenne sens et corps, il fallait deux comédiens de taille : au bouleversant Jean-Michel Balthazar, répond Damien Gillard, avec toute sa faconde exaspérante de commercial (voulue par les scènes d’introduction), qui s’humanise, qui « fond » littéralement, de scène en scène, par le surgissement des bribes de son passé, par ce miroir que lui renvoie son frère. Une très belle performance d’un comédien trop souvent confiné dans la comédie brillante.La mise en scène de Michel Kacenelenbogen, bon « meneur » d’acteurs, repose essentiellement sur le talent de ses piliers Balthazar et Gillard, dans une efficacité et légèreté scénique que permet un rideau mobile et souple de lamelles blanches (qui induit que toute cloison, mentale ou physique, peut se traverser…).(…)
Le Soir – Michèle Friche | le 30/11/2009

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Lire les commentaires

Comment se souvient-on du film Rain Man ?
La majorité des spectateurs se souviendra des acteurs : Tom Cruise et un Dustin Hoffman, extraordinaires…
Ou bien de ses Oscars : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleur acteur…
On se remémore ses autres nombreuses nominations dans les autres catégories, et puis surtout son succès dans toutes les salles de cinéma…
Mais se souvient-on aussi de l’histoire, de ce qu’elle nous raconte et plus précisément des valeurs humaines et fondamentalement progressistes qu’elle véhicule… ?

En lisant et en travaillant sur l’adaptation réalisée à Londres (pour le Théâtre West End), j’ai été littéralement bouleversé par la pièce. Ce que nous raconte Rain Man sur nous-mêmes, je l’ai seulement réalisé à ce moment-là, sans tout le « star système », sans l’ombre des acteurs « étoiles » qui estompent toujours un peu le sujet.
Les actrices et acteurs que vous allez voir dans Rain Man ont autant de talent que les stars américaines ! Je le pense sincèrement.

La différence, c’est qu’ils mettent ce talent au service des personnages qu’ils défendent et cette perspective de travail amplifie notre regard sur le sujet.
Rain Man casse tous les a priori sur l’autisme et ses archétypes, et pose des questions essentielles qui concernent notre rapport au monde, notre rapport aux autres, …
Comment vivre ensemble ? Comment se parler, communiquer ?
Et finalement, aujourd’hui, y a-t-il réellement plus autistes que les spéculateurs financiers, que les dictateurs politiques ou que les fanatiques religieux ?…
Qui sont les vrais autistes ?

La communication, dans son sens le plus noble, est une problématique fondamentale à considérer lorsqu’on veut envisager un futur qui respecte l’intégrité et la liberté de chaque humain.

Rain Man nous montre que le manque de communication entre les êtres et le refus d’intégrer la réalité des autres dans nos propres vies sont la source majeure des conflits affectifs et politiques de notre époque.

Michel Kacenelenbogen